Atelier de François-Hubert DROUAIS

(Paris 1727 – 1775)

Portrait du duc d’Aiguillon

Huile sur toile ovale

H. 71 cm ; L. 58 cm

Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis de Richelieu (1720-1788), avant-dernier duc d’Aiguillon, mena une carrière exemplaire sous l’Ancien Régime. Pair de France, commandant en chef de Bretagne de 1753 à 1769 puis lieutenant de la compagnie des chevau-légers de la garde du roi. Après une charge de secrétaire d’État le duc d’Aiguillon fut le dernier ministre des Affaires Étrangères de Louis XV, à la toute fin de son long règne, mais se vit ensuite poussé à la démission peu après l’avènement de Louis XVI. A la disgrâce suivit l’exil, puisque le duc et sa famille furent conviés gagner leurs terres de Guyenne, où ils possédaient le château ducal d’Aiguillon, dans l’actuel département du Lot-et-Garonne. La Révolution entraîna la saisie de l’ensemble des possessions de la famille, dont surtout le château et de ses collections, dont les fleurons sont désormais exposés au musée des Beaux-Arts de la ville d’Agen. C’est à cette confiscation révolutionnaire que le musée doit son bel ensemble de portraits du XVIIIe siècle, qui lui permettent d’évoquer la cour de Versailles et de montrer des œuvres de Nattier ou de Drouais.

 

Notre portrait en buste de l’avant-dernier duc d’Aiguillon a été acquis en 2019 par les Amis du musée des Beaux-Arts d’Agen. Ni signé ni daté, il évoque irrésistiblement la facture du portraitiste de cour que fut François-Hubert Drouais. Sur son habit rouge et or de lieutenant de la compagnie des chevau-légers, le modèle arbore les insignes de chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit. Le tableau est aujourd’hui présenté dans un beau cadre en bois sculpté et doré, dont le cartouche signale une utilisation antérieure pour un portrait du comte d’Artois. Cet achat particulièrement judicieux pour Agen permettra au musée de mieux évoquer l’origine d’une partie essentielle de ses collections.

Acquis par les Amis du Musée d’Agen

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