Charles François JALABERT

(Nîmes 1818 – Paris 1901)

Portrait du Président Louis-Marie de Belleyme (1787-1862)

Huile sur carton

H. 25 cm ; L. 17 cm 

Signée en bas à gauche – Réalisé vers 1856-57

Provenance : Par descendance familiale du modèle jusqu’à nos jours.

 

Œuvre en rapport : Portrait du Président de Belleyme, H. 201 cm ; L. 138 cm, Salon de 1857

Charles Jalabert débute sa formation dans sa région natale aux côtés du maître provençal, Alexandre Colin. Son père trouvant qu’une carrière commerciale serait plus lucrative, décide l’envoyer à Paris, où il prendra tout de même la voie des Arts, aiguillé par son employeur. A 23 ans, après des débuts dans l’atelier de Paul Delaroche, Jalabert obtient le second Prix de Rome, réitérant jusqu’en 1843 afin d’obtenir la bourse de voyage tant espérée. Il n’arrive pas à ses fins et part à ses frais pour la ville éternelle.

 

Le jeune peintre obtint dès son retour en 1847 un franc succès, exposant au Salon des œuvres importantes, acquises par des musées. Dès les années 1860 il est un portraitiste de renom dans la place de Paris et réalise notamment les effigies de la famille d’Orléans.

 

Louis-Marie de Belleyme est le fils du célèbre géographe de Louis XV, Pierre de Belleyme qui travailla dans tous le sud-ouest du Royaume, au grossissement des cartes de Cassini, publiée sous le nom de « Carte de Guyenne », mais plus connue comme « Carte de Belleyme ». Cette famille de modestes chirurgiens et notaires originaire du Périgord se développa à Paris où vivait le géographe.

 

Louis-Marie naît en 1787 et débute des études de droit qu’il abattra rapidement pour être reçu avocat en 1807, à seulement 20 ans. Grand orateur, il fait ses preuves comme substitut du procureur du roi à Corbeil et enchaîne les postes, gravissant les échelons en quelques années dans le milieu de la magistrature d’Île de France, pour devenir dès 1826, procureur du roi au tribunal de la Seine, le plus important de France. En 1827, il essuie un échec politique aux élections législatives de Périgueux, mais obtient en 1828 le poste de Préfet de Police de Paris, sur demande du gouvernement Martignac. L’année suivante il quitte ses fonctions au grand regret du roi, et deviens député de la Dordogne. Quelques semaines après son élection à l’Assemblée Nationale, Belleyme est nommé Président du Tribunal civil de la Seine, poste auquel il restera durant 28 ans, jusqu’à sa retraite à 70 ans.

 

Belleyme a eu deux fils, tous deux prenant la voix du droit. Adolphe, le cadet sera également député de la Dordogne de 1852 à sa mort en 1864. Celui-ci eu une fille qui épousa un des fils du duc de Trévise. Ceux-ci eurent également une fille qui épousa un prince de Faucigny-Lucinge, chez qui échoua le très grand portrait pour lequel notre tableautin est préparatoire, ainsi qu’un marbre de Belleyme assis par James Pradier qui a rejoint les collections du Musée d’Île de France à Sceaux. Notre tableau se trouvait quant à lui dans la descendance du fils ainé de Louis-Marie de Belleyme, accompagné d’une très belle terre cuite représentant le profil du magistrat.

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