Louis-Michel van LOO

(Toulon, 1707 – Paris, 1771)

Portrait de femme en sainte Cécile

Huile sur toile

H. 76 cm ; L.  62 cm

 

Issu de la prolifique dynastie des van Loo établie en France à la suite de Jacob van Loo vers 1630/40, Louis-Michel est peintre, comme les deux générations qui le sépare de l’arrière-grand-père hollandais. Le jeune homme débute son apprentissage en famille, aux côtés de son père, Jean-Baptiste, alors qu’ils vivent en Italie, à Rome et Turin. A 18 ans, il remporte le prix de l’Académie Royale de peinture et de sculpture, avant de repartir à Rome avec son oncle, Carle, jusqu’en 1732. Il s’installe ensuite à Madrid où il passe une vingtaine d’années en tant que peintre officiel de la cour de Philippe V. En 1753, van Loo revient en France et rejoint la cour, où il réalise de nombreux portraits. Louis XV et la famille royale seront régulièrement représentés, comme les têtes pensantes ou fortunées de ce siècle de fastes. 

 

Ses portraits, que l’on reconnaît au premier coup d’œil se distinguent souvent par des visages rosés et poudrés, légèrement potelés, où les principaux traits des physionomies sont surlignés. Ces masques aux douceurs bien incarnées sont pour beaucoup réalisés dans des fonds de décors intérieurs aux riches ornements et surtout aux étoffes chamarrées.

 

Notre portrait certainement réalisé peu avant la mort du peintre en 1771, se classe dans la plus pure tradition des effigies de la cour française réalisées par le peintre. Au XVIIIème siècle, la représentation de la sainte patronne des musiciens est rarissime. Cette figure d’une femme habituellement vêtue comme la Vierge est représentée les mains sur le clavier d’un orgue. Ces compositions que l’on trouve souvent aux XVIe et XVIIe siècles dans toute l’Europe, ne sont plus au goût du jour du temps des Lumières. Pourtant cette œuvre datable vers 1770, tient une très nette inspiration des représentations de sainte Cécile que van Loo a pût voir en Italie. Quant à la jeune femme qui est représentée, c’est très clairement un portrait, et non pas une effigie religieuse. Comédienne, chanteuse d’opéra ou tout simplement intéressée par la musique ? La pose et la tenue de cour, le regard en direction du spectateur et la manière de tenir la partition illustrent cette période du portrait à la transition des règnes de Louis XV et de son petit-fils.

VENDU

Nous contacter pour cette œuvre