Marcel-Dominique RIANT

(Mendive 1858 – 1928)

Portrait d’un ornithologue

H. 147 cm ; L. 101 cm

Huile sur toile

Signée en bas à droite

Marcel Riant naît à Mendive, près de Saint-Jean-Pied-de-Port. L’ingénieur Pierre Riant, son père, y est directeur des forges (il deviendra conseiller municipal de Bayonne en 1885). Avec son frère jumeau Prudent-Esprit Riant, Marcel-Dominique suit entre 1870 et 1880 les cours d’Achille Zo à l’école Julien de dessin et de peinture de Bayonne. Puis il entre aux beaux-arts de Paris (avec d’autres peintres bayonnais comme Mège ou Mendilaharzu) et s’inscrit dans les ateliers de Cormon et bien sûr de son compatriote Léon Bonnat. Il commence à exposer dès 1886 au Salon des Artistes français, présentant ainsi une Veuve basquaise en 1891.

 

En dépit d’un niveau professionnel élevé dont témoigne notre portrait, – on n’en attend pas moins d’un élève de Bonnat ! -, Marcel-Dominique Riant, de même que son frère Prudent-Esprit, n’est pas cité dans le dictionnaire des peintres de Bénézit. Comme pour d’autres artistes qui en sont absents, la raison en est simple : le Bénézit a utilisé comme principale source le Dictionnaire des artistes de l’école française de Bellier et Auvray, qui s’arrête en 1882. Les rédacteurs du Bénézit se sont abstenus de pointer les artistes exposant par la suite dans les salons parisiens ou de province, d’où de nombreuses lacunes dans cet ouvrage considéré à tort comme une Bible. En revanche, les frères Riant bénéficient de notices détaillées dans l’excellent Répertoire des peintres et sculpteurs du Pays Basque de Gilbert Desport (Atlantica 2002).

 

D’une exécution impeccable, notre portrait d’ornithologue fait preuve d’une grande personnalité de la part du peintre. Assis à côté d’un héron cendré naturalisé, un oiseau mort posé sur son bureau au milieu de livres et de bocaux, tenant d’une main un squelette d’oiseau sur son piédestal, le vieux savant semble arraché à sa concentration. Son visage est peint à petites touches vibrantes, selon une méthode sans doute héritée de Bonnat, et l’on y voit jusqu’aux veines bleues qui affleurent sur les tempes et le front. La sévérité intellectuelle de l’émouvant vieillard est atténuée par la robe de chambre et les chaussons dont il est habillé, dans une touche d’humour qui contribue à l’originalité de l’image. Nous n’avons malheureusement pu encore identifier ce naturaliste qui n’est certainement pas un illustre inconnu.  

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