Elisabeth Louise VIGÉE LE BRUN

(Paris 1755 – 1842)

Portrait de femme

Pastel

H. 60 cm ; L. 51,5 cm

Signé et daté : Vigée 1775

Fille d’un pastelliste, membre de l’Académie de Saint Luc, et d’une coiffeuse d’origine paysanne, mademoiselle Vigée dessine avec passion dès son plus jeune âge. C’est de son père qu’elle reçoit ses premières leçons. Un peu plus tard, Joseph Vernet, qu’elle rencontre au Louvre, lui conseille de peindre d’après nature. Elle s’adonnera à la figure humaine, devenant très tôt une portraitiste de renom. Elle épouse le marchand de tableaux Jean-Baptiste-Pierre Le Brun en 1775. Son talent attire une clientèle fortunée. Ses portraits de femmes, à la fois ressemblants et flatteurs, lui attirent la sympathie de Marie-Antoinette sa contemporaine exacte, qui fait d’elle son peintre favori et lui permet, à titre exceptionnel, d’être reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture le 31 mai 1783. Ce qui lui permet de rouvrir son atelier saisis par la Jurande. Son succès et sa liberté de pratiquer un métier lucratif indépendamment de toute contrainte légale lui avaient porté préjudice… Elisabeth Louise fera 30 portraits de notre souveraine ! A la Révolution, grâce à ses amis royaliste elle fuit à Rome, Vienne, Londres, et surtout à Saint-Pétersbourg, où elle fait un séjour de plusieurs années favorisé par des commandes de la haute société russe et des appuis de Gabriel-François Doyen proche de l’Impératrice et de son fils. Elle demeure en particulier chez la comtesse Saltykoff en 1801. Invitée par les grandes cours d’Europe, elle travaille sans cesse. Elle regagne Paris en 1802. En 1807, Élisabeth Vigée-Lebrun exécute un portrait de Caroline Murat, la sœur de Napoléon. Ce sera la seule commande de la part du gouvernement impérial. Elle voyage en Europe et publie ses Souvenirs vers 1835. Ils connaîtront un grand succès et restent un document très intéressant sur les bouleversements de cette époque qu’elle a vécus de si près. Elle s’éteint à Parisà son domicile de la rue Saint-Lazare le 30 mars 1842 et est enterrée au cimetière de Louveciennes.

 

Notre portrait vu en buste de trois quart droit représente une jeune inconnue. Sa coiffure reflète la mode des années 1770. On remarque la finesse d’exécution du col en dentelle. Louise manifeste dans ses portraits un souci de représentation franche sans théâtralisme ni idéalisation toutefois cette sobriété n’est pas sacrifiée à une certaine sophistication.

 

Nous remercions Joseph Baillo pour son expertise après examen de l’œuvre.

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