Jean-Baptiste-Ange TISSIER
(Paris 1814 – Nice 1876)
Portrait de jeune femme
Huile sur carton fort
H. 41 cm ; L. 33 cm
Signée dans le fond à droite
Bien que né à Paris, Ange Tissier tire ses origines de l’Aisne, plus précisément à Soissons où il débute ses études avant de rejoindre Laon. A vingt ans il retrouve la capitale et entre dans l’atelier d’Ary Scheffer, maître du romantisme sous Louis-Philippe, puis dans celui de Paul Delaroche.
Peu après il expose au Salon ses premiers portraits et quelques sujets religieux, ce qu’il continuera jusqu’à sa mort quarante ans plus tard. Durant toutes ces années il conquiert la société parisienne par la finesse et le réalisme de ses œuvres, comme par ses sujets orientalistes qui charment les officiels. Le prince-président, futur Napoléon II lui passe plusieurs commandes et fait acheter au Salon différents sujets aujourd’hui exposés entre le Louvre, Versailles, et le Quai Branly. L’Empereur considéra Ange Tissier comme l’un des « plus doués serviteurs de la gloire impériale ».
Notre portrait est très certainement réalisé à la toute fin du règne de Louis-Philippe, présentant cette jeune femme aux cheveux noirs de jais remontés en chignon et masquant les oreilles. Sous son fin col de dentelle se détache un nœud bleu à l’allure moirée, et ses bras sont entourées par un magnifique châle de soie dont les détails colorés sont brossés pour se détacher du corsage noir.