Benoît Louis PRÉVOST
(Paris 1747 – Paris 1804)
Portrait présumé d’André-Jacques Porchon de Bonval (1742-1836)
Plume et encre grise, lavis gris
H. 185 mm ; L. 145 mm [la composition] ; H. 232 mm ; L. 177 mm [la feuille]
Vers 1795
Œuvre en rapport : Portrait d’enfant, probablement un neveu de notre homme. Conservés ensemble jusqu’à nos jours.
Benoit-Louis Prévost fut l’un des transcripteurs les plus assidus de l’œuvre de Charles-Nicolas Cochin, il grava plus de soixante de ses dessins. Parmi ceux-ci, il réalisa la gravure de frontispice de L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Prévost fut également employé par l’abbé de Saint-Non pour les illustrations de son Voyage pittoresque qui concerne Naples et la Sicile…
L’œuvre dessinée de Prévost est assez rare. Quelques autres portraits ont été vendus sur le marché de l’art et un charmant portrait de Madame de Grilleau est conservé dans les collections du Metropolitan Museum de New York. De nombreuses similitudes entre ces différentes feuilles sont visibles. La manière de décrire les physionomies et les cheveux des modèles sont très proches, la technique du lavis est la plus courante, associée au cadrage serré des bustes.
Le portrait d’enfant qui a certainement toujours été conservé avec notre portrait d’homme nous apporte plusieurs indications. Sous le filet est inscrit « Prevost fecit . Canettecourt 1795. »
En dehors de la signature, la date et le lieu peuvent nous apporter de plus amples renseignements sur l’identité de ces deux protagonistes. Cannettecourt est un hameau de la commune de Breuil le Vert dans l’Oise. Ce nom nous permet même de déduire que les portraits ont été réalisés dans la commune et donc certainement dans le manoir du hameau nommé « manoir de la Tache », aujourd’hui disparu et remplacé par un petit château XIXe d’après une source. En 1784, cette seigneurie est rachetée par un notaire parisien qui y réside, André Jacques Porchon de Bonval. Il fut à la restauration maire de Breuil le Vert, mais n’eut pas d’enfant de son mariage. La piste des portraits du père et du fils est donc à éliminer. Un neveu âgé d’environ cinq ans en 1795 est à supposer mais nous n’en avons pas retrouvé l’existence. La piste est-elle la bonne ?