Tony ROBERT-FLEURY
(Paris 1837 – 1911)
Portrait d’un capitaine de vaisseau
Huile sur panneau d’acajou
H. 43 cm ; L. 33 cm
Signée en bas à gauche
Tony Robert-Fleury étudie avec son père Joseph-Nicolas Robert-Fleury, puis dans les ateliers de Léon Cogniet et Paul Delaroche à l’École des beaux-arts de Paris. Il s’est lié avec ses autres élèves comme Gustave Boulanger, Louis Gallet et Ernest Hébert.
Son premier tableau envoyé au Salon de Paris de 1866, est une grande composition historique du massacre de Varsovie le 8 avril 1861. L’année suivante, le musée du Luxembourg achète son Vieilles femmes sur la Place Navone, ainsi que Le dernier jour de Corinthe en 1870, d’après un sujet de Tite-Live. En 1880, il peint un plafond pour le palais du Luxembourg à Paris représentant La Glorification de la sculpture française.
Tony Robert-Fleury succède à Bouguereau au siège de président de la Société des artistes français, avec lequel il enseigne à l’Académie Julian, dont il est le professeur en titre. Il est fait commandeur de la Légion d’honneur en 1907. En 1908, il est élu président de la Fondation Taylor, fonction qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie.
Il est réputé pour ses compositions historiques, pour ses portraits et ses scènes de genre.
C’est un portrait particulièrement intéressant que nous offre un jeune Tony Robert-Fleury, autour de 1860.
Il est rare à cette époque de voir une telle vie dans un portrait que l’on remarque ici par l’action du vent dans les favoris (nom de la barbe portée par ce capitaine de vaisseau), comme dans la cravate noire dont le nœud chercherait presque à se défaire. C’est pourtant une mer plate et blanche que l’on distingue au-dessus du bastingage, se reflétant sous un ciel chargé.
Malheureusement non identifié, ce capitaine de vaisseau arborant une rosette de Légion d’Honneur sous ses nombreux gallons et épaulettes est représenté sur le pont de son navire.